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La commune de Dohem

A propos de Dohem

 

La commune de Dohem, avec son hameau Maisnil-Dohem, est une commune membre de la Communauté de Communes du Pays de Lumbres. Elle fait donc partie du Pays de Saint-Omer et se situe à moins de trente minutes de la ville de Saint-Omer. Son emplacement la situe également à l’extrémité Sud-Ouest du Parc naturel des Caps et Marais d’Opale.

Dohem et son hameau couvre une superficie de 9,2 km² et se situe à une altitude comprise entre 60 et 151 mètres. 830 habitants vivent actuellement dans la commune qui abrite de nombreux points d’intérêt.

- L’église Saint-Omer qui abrite une cloche de l’époque Renaissance (1455),

- Plusieurs chapelles, dont Notre-Dame-de-la-Salette qui date de 1868,

- Le calvaire de guerre commémorant la guerre 1914-1918,

- Un autel de la pietà dans l’église, qui commémore la guerre 1914-1918,

- Les vestiges d’une motte castrale au Nord de la RD190,

- Le château de Dohem, ancienne bâtisse construite en 1875 et rénovée en 20XX.

Aujourd’hui, Dohem est une commune paisible avec de nombreux projets pour évoluer et améliorer le quotidien de ses habitants. Situé dans une zone rurale et tranquille, Dohem est proche des grandes villes telles Saint-Omer et les côtes tout comme la Métropole Européenne de Lille sont faciles d’accès et rapidement atteignables. Dohem permet donc de profiter des charmes de la campagne et des avantages des zones urbaines à proximité.

 

 

Petite histoire de la commune de Dohem

Reportage réalisé par Guillaume Clément, avec l'aide de Guy Hilmoine et de la mairie de Dohem, et paru dans l'Indépendant du Pas-de-Calais le Vendredi 4 Janvier 2002.

 

Dohem, entre le pupitre et le goupillon


Présence religieuse et activité scolaire ont de tout temps rythmé la vie de Dohem.

Certes, il est difficile de remonter très loin dans l'histoire de l'ancien Dalhem, orthographe retrouvée en 1016, 1089, 1139. Mais, déjà, pour cette époque, l'essentiel des recherches figure dans les documents religieux. Originairement dans le doyenné d'Helfaut, on y apprend que la paroisse de Dohel passe, avec son annexe de Cléty, dans le doyenné de Bléquin lors de l'érection de l'évêché de Boulogne, en 1566.

Il est avéré qu'en 1698 Dohem formait une communauté d'habitants distincte de celle de Maisnil, et que le hameau a été rattaché au bourg entre 1699 et 1763, date à laquelle le rôle du vingtième a été dressé conjointement pour les deux communautés.

Autre signe de la présence forte de l'Eglise, en 1763, la seigneurie principale de Dohem et de Maisnil appartenait à l'évêque de Saint-Omer et consistait en censives, fiefs et droits seigneuriaux. Le sieur Lejosne possédait la seigneurie de la Gravelle et les administrateurs du catéchisme de Saint-Omer le petit fief du Bruguet. Selon une autre source, la seigneurie principale appartenait au chapitre de l'églie de Saint-Omer. En revanche, dans des temps plus anciens, rien ne permet d'affirmer que Jehan de Dohem, dont les armes ont été reprises pour le blason de la commune, possédait la seigneurie du village. Ce procureur de la comtesse d'Artois à la cour de Thérouanne était peut-être simplement originaire de Dohem.

Cette forte présence religieuse entraîna dès le début du XIXème une vocation d'éducation. En 1801, dans l'ancien presbytère de Dohem, l'abbé Braure fonda le pensionnat, qui seconda celui de Saint-Bertin, reconnut petit séminaire. En 1815, ce bâtiment devint la première école normale d'instituteurs du Pas-de-Calais, cinq ans seulement après la création de la première en France, plus précisèment à Strasbourg, en 1810.

Certes, Dohem n'était pas la seule école du département à former des instituteurs. Il y en avait une autre à Arras, fondée en 1816. Mais elle était très réputée. Ainsi, dans le budget du conseil général du département, on relève, en 1824, un crédit pour l'école des Frères ouverte à Dohem, "école qui a pour but de former des clercs et de bons instituteurs primaires qui sont si rares". Le préfet de l'époque ajoute que "l'école normale établie à Dohem-Maisnil pour former des instituteurs laïcs destinés aux paroisses des campagnes, prend de l'accroissement. Ses fondateurs, aidés par les autorités ecclésiastiques et administratives, espèrent amener cet établissement au point de pouvoir suffire aux besoins des communes du département".

En 1833, quand la loi Guizot demande que tout département entretienne une école normale primaire, le conseil général du Pas-de-Calais décide que, "provisoirement", on s'appuiera sur celle de Douai, dans le Nord. Cependant, en 1850, on décide, toujours "provisoirement" de créer cette fameuse école normale départementale unique dans le pensionnat de Dohem. Ainsi, à partir du 24 octobre 1850, 33 élèves sont inscrits au "cours normal", spécialement créé dans cet établissement. La décision est ratifiée en 1851, et Dohem fournit ainsi tout le département en instituteurs pendant 33 ans. En effet, dès 1871, suite à un mauvais rapport de l'inspetion et à des échecs répétés de boursiers de Dohem aux examens du brevet élémentaire, un groupe de conseillers généraux républicains réclame la création d'une "véritable" école normale dans le département. Après une lutte avec Montreuil, Saint-Omer et Béthune, Arras décroche cette nouvelle école normale départementale qui ouvre le 1er octobre 1883. L'établissement de Dohem est alors fermé. 

Cependant, la vocation d'éducation de Dohem ne s'éteint pas complètement. Ainsi, la maison d'éducation, fondée par Justine Fiolet en 1835 à la suite d'un pensionnat de filles supprimé l'année précédente par l'abbé Joyez au bout de vingt ans, ne fermera ses portes qu'en juin 1970. Aujourd'hui encore, une association d'ancienne se réunit tous les ans à Dohem.

De plus, même si le cours normal de garçons feme en 1883, suite à la loi Paul Bert, le cours normal de filles devient alors l'école normale diocésaine jusqu'en 1945.

Il n'y a pas si longtemps encore, jusqu'à l'an 2000, Dohem comptait encore aussi, en plus de ses deux écoles publiques du centre et de Maisnil, une petite école privée, l'AEP Saint-Coeur de Marie, dotée de deux classes, dans les locaux de la maison d'enfants. Aujourd'hui, cette dernière institution est donc le dernier vestige d'une vocation régionale d'éducation. Mais, partout dans le village, chapelles et bâtiments rappellent encore ce riche passé marqué soit par la religion, soit par l'éducation.